Prier avec le Cœur :
Éclaircissements sur le mode perdu de la
prière
Aujourd’hui, plus qu’à toute autre époque de
notre histoire, les choix que nous faisons auront potentiellement de sérieuses
conséquences planétaires pour les générations à venir. Malgré l’intensification
des tensions planétaires, des études récentes offrent un nouvel espoir et
ravivent les convictions de ceux qui croient qu’on peut « intervenir » contre
le cycle séculaire de la violence dans l’espoir d’un l’avenir meilleur.
Des
statistiques ont démontré que lorsqu’un nombre déterminés d’individus unissent
leur conscience en une prière de masse, même sans dénomination religieuse
précise, cela produit des effets qui s’étendent bien au-delà de la pièce ou de
l’édifice où la prière a été faite.
Ce
nombre correspond à la racine carrée d’un pour cent de la population concernée.
Ces études s’ajoutent à un faisceau de preuves qui suggèrent que se concentrer
sur des sentiments de reconnaissance et de gratitude, comme si nos prières
avaient déjà été exaucées, a un effet mesurable sur la qualité de vie durant la
période de prière. Suite à notre description du « mode perdu de la prière »
dans le livre L’Effet Isaïe, vos courriels et vos appels ont réclamé plus
d’éclaircissements sur cette méthode de prière. Manifestement, il n’y a pas de
« bonne » ou de « mauvaise » façon de prier. Dans sa plus simple expression, la
prière est la faculté très personnelle et innée en chacun de nous de communier
avec notre monde, avec les autres humains et un être supérieur. Le mode « perdu
» de la prière est simplement un autre outil à ajouter à notre coffre d’outils
de prières.
Description du mode perdu de la prière
Le mode
« perdu » de la prière est une forme de prière qui n’a pas de mot, pas
d’expression extérieure et qui est basé simplement sur le sentiment. Plus
spécifiquement, ce mode de prière nous invite à ressentir dans notre coeur
reconnaissance et gratitude, comme si nos prières avaient déjà été exaucées,
même si le monde semble démontrer le contraire.
Voici de
quelle manière cette précision est importante:
Puisqu’il est admis que notre monde intérieur
et nos corps reflètent ce que nous pensons et ressentons, nous devons nous assurer
que nos prières proviennent de notre cœur plutôt que de notre tête.
Voici le
fondement de cette réflexion:
La
logique de notre cerveau fonctionne sur la polarité — côté droit/côté gauche,
sombre/lumineux, bon/mauvais, acceptable ou rejetable, etc. Prier dans le but «
d’obtenir quelque chose » engendre un sentiment puissant - un courant - de ce
qui « devrait être » ou « ne devrait pas survenir ». Les lois de la physique
démontrent qu’une réaction existe dans une partie polaire chaque fois qu’un
courant traverse l’autre partie polaire, selon un principe d’équilibre.
Voici pourquoi :
Ce que signifie prier avec la tête :
Lorsque nous prions « pour » quelque chose,
nous utilisons un processus mental de logique. Par exemple, bien que la prière
mentale pour la paix en Iraq peut être bien intentionnée et sembler créer une
paix temporaire ou une guérison en un endroit donné à un moment donné, elle
peut involontairement créer précisément l’opposé de la paix souhaitée, en un
autre endroit à un autre moment.
Ce que signifie prier avec le cœur :
Par
contre, notre cœur n’est pas polarisé.
Dans les traditions amérindiennes, le mot « Shante Ista » (l’unique œil du cœur)
décrit l’objectivité non-polarisée du cœur ; le cœur voit «ce qui est » plutôt que « ce qui devrait
être ». Lorsque nous choisissons la paix ou la guérison à partir du cœur ,
aucune polarité n’est créée pour équilibrer notre choix puisqu’il n’y a pas de cœur
gauche ni de cœur droit.
Venant du cœur,
le
sentiment est la prière ! Des études ont démontré que cette qualité de
gratitude et d’appréciation pour la paix déjà existante crée un champ
magnétique en présence de la paix et que tout ce qu’elle produit est aussi de
la paix.
Éclaircissements:
Pour être très clair, cette forme de prière
n’est pAS dirigée vers un endroit, une personne, une organisation, un pays, une
ville ou un événement. Ce mode de prière ne tente PAS de « transformer » les
choses avec lesquelles nous ne sommes pas d’accord. Les Anciens comprenaient qu’une
telle utilisation de la prière est une « abomination » contre notre don de
communier avec le monde. Imposer notre idée de ce qui devrait ou ne devrait pas
être n’importe où dans le monde ou pour une personne est une forme de
manipulation et un mauvais usage de notre don de la prière.
Au lieu de prier pour que quelqu’un «gagne » ou
«perde », «souffre » ou «guérisse », nous devons plutôt ressentir de la
reconnaissance et de la gratitude pour la paix et la guérison qui existent
déjà. Le pouvoir de ce genre de prière transcende les notions de gains et
pertes mesquines en nous invitant à élever les conditions de notre monde à un
niveau bien au-delà de la médiocrité. De cette manière, nous ouvrons la porte à
un principe subtil mais très puissant qui permet que la paix et la guérison
soient présentes sans imposer notre volonté qu’il en soit ainsi.
Le mode perdu de la prière:
aujourd’hui, les chercheurs contemporains
identifient quatre modes de prières utilisés en Occident.
Existe-t-il un mode additionnel de prière ? Y
a-t-il un cinquième mode de prière qui nous permet de collaborer aux résultats
des événements à l’intérieur de notre corps ainsi que dans le monde qui nous
entoure ? Les découvertes récentes dans des temples éloignés où ces traditions subsistent
aujourd’hui, combinées aux nouvelles recherches dans certaines traditions parmi
les plus sacrées et les plus ésotériques du passé, m’amènent à croire que la
réponse est «oui » !
L’essentiel de nos conditionnements par les
traditions occidentales des derniers 1 500 ans nous a invités à « demander »
que les circonstances de notre monde changent par l’intervention divine; que
nos prières soit exaucées. Cependant, malgré nos demandes bien intentionnées,
nous pouvons renforcer, sans le vouloir, les conditions mêmes pour lesquelles
nous prions. Par exemple, lorsque nous demandons « Cher Créateur, faites que la
paix vienne dans le monde», vous admettez en fait que la paix n’existe pas dans
le présent. Les traditions anciennes nous rappellent que les prières-requêtes
sont une forme de prière, parmi d’autres, qui nous donne le pouvoir de trouver
la paix dans notre monde par la qualité des pensées, des sentiments et des
émotions que nous créons dans notre corps. Une fois que nous créons les
qualités de paix dans notre esprit et alimentons nos prières avec nos
sentiments de paix dans notre corps, le cinquième mode de prière affirme que le
résultat a déjà eu lieu.
Aujourd’hui, la science quantique pousse cette
idée une étape plus loin en stipulant que la création réagit précisément à de
telles conditions de sentiments en mariant le sentiment (la prière) de notre
monde intérieur avec les conditions similaires du monde extérieur. Bien que le
résultat de notre prière puisse ne pas encore être évident dans le monde, nous
sommes invités à reconnaître notre communion avec la création et vivre comme si
notre prière était déjà exaucée.
Avec leurs formules d’une époque à présent
révolue, les anciens nous invitent à considérer notre mode perdu de la prière
comme une conscience en devenir plutôt qu’une forme prescrite d’action en
certaines occasions. En un langage simple et élégant, ils évoquent le fait
d’être «imprégnés » de la réponse à une prière et «immergés » dans la condition
de vie choisie. En langage moderne, cette description suggère que pour induire
un changement dans notre monde, nous devons d’abord sentir le changement comme
s’il s’était déjà accompli.
Tout comme la science moderne tend à démontrer
la relation entre nos pensées, nos sentiments et nos rêves avec le monde qui
nous entoure, il devient de plus en plus possible qu’un pont oublié relie nos
prières avec notre expérience. La beauté d’une telle technologie intérieure est
qu’elle est basée sur les qualités humaines que nous possédons déjà. Les
prophètes d’antan qui nous ont vus dans leurs visions, nous rappellent qu’en
honorant toute vie, nous assurons la survie de notre espèce et l’avenir du seul
habitat que nous connaissons.
Comparer les modes de prières avec l’exemple de
la paix planétaire
La prière basée sur la logique : Demander une
intervention
La prière basée sur les sentiments : Savoir que
notre prière est déjà exaucée
Nous nous concentrons sur les situations
présentes où nous estimons que la paix n’existe pas.
Nous sommes témoins de tous les événements :
ceux qui démontrent que la paix existe comme ceux où la paix n’existe pas,
comme étant des possibilités sans jugement de valeur : pour ou contre, bien ou
mal.
Nous nous sentons vulnérables, impuissants ou
en colère face aux événements et aux situations dont nous sommes témoins.
Nous suspendons notre jugement de la situation
en bénissant les conditions qui nous font souffrir. La bénédiction ne condamne
ni ne consent à l’événement ou condition. Elle reconnaît plutôt que l’événement
fait partie d’une source unique de tout ce qui est. (Consultez, le livre
Marcher entre
les mondes pour plus de détails).
Nous utilisons nos prières-requêtes pour
inviter l’intervention d’un pouvoir supérieur à amener la paix sur les
individus, les situations, les endroits où nous croyons que la paix est
absente.
En ressentant notre prière comme étant déjà
exaucée, nous communions à l’ancien principe quantique voulant que les
conditions de la paix à l’intérieur de notre corps soient reflétées dans le
monde au-delà de notre corps.
Par notre quête, nous consolidons, sans le
savoir, les conditions mêmes que nous désirons le moins. Par exemple, lorsque
nous disons « S’il vous plaît, que la paix soit faite », nous déclarons que la
paix n’est pas présente dans une situation particulière. Ce faisant, nous
renforçons les conditions que nous avons choisies de changer.
Nous reconnaissons le pouvoir de notre prière
et savons (sentons) que notre prière est déjà exaucée.
Nous persistons à formuler notre requête
jusqu’à ce que nous constations effectivement ce changement sur terre.
Notre prière consiste maintenant à :
- Reconnaître que la paix est déjà présente
dans le monde sachant que les changements sont déjà accomplis.
- Renforcer notre prière en remerciant
l’occasion qui nous a été fournie de choisir la paix au lieu de la souffrance.
Sommaire:
Si ces clarifications apparaissent trop
fastidieuses, je m’en excuse sincèrement. Le principe est simple : En présence
de la paix, tout ce qui peut en découler est la paix.
Mille merci pour votre bonne volonté de créer
un meilleur monde.
Soyez bénis d’une paix véritable et durable
> Gregg Braden